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La part des incidents enregistrés en ligne a fortement augmenté, progressant de 66% par rapport à l’année précédente pour atteindre 806 incidents (contre 485 en 2020), selon les auteurs. La majeure partie proviendrait du service de messagerie Telegram (61%) et de Twitter (28,2%). 51% concerneraient des théories du complot antisémites, 37% un «antisémitisme général».
L’exhibition d’étoiles jaunes lors de manifestations anti-restrictions
Des contenus antisémites seraient particulièrement répandus dans l’entourage des opposants aux mesures sanitaires, en particulier sur Telegram. Selon le rapport, 451 incidents antisémites y ont été enregistrés (135 l’année précédente).
Le rapport relève les comparaisons avec le régime national-socialiste et la Shoah par les opposants aux mesures sanitaires, l’exemple le plus connu étant l’exhibition d’étoiles jaunes lors de manifestations. Selon le communiqué, ces comparaisons ne sont certes pas antisémites en soi, mais leur accumulation conduit à une atténuation et une certaine minimisation de l’Holocauste.
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Au total, six condamnations de personnes d’extrême droite et antisémites ont été prononcées suite à des plaintes pénales déposées par la FSCI ou la GRA.
Un rapport spécifique pour la Suisse romande
La situation exige des mesures pour empêcher que les attitudes antisémites ne se renforcent, ajoute le rapport. Celui-ci contient des recommandations et des exigences, notamment en termes de prévention et de formation.
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La situation en Suisse romande fait l’objet d’un rapport spécifique, qui doit être diffusé mardi. La FSCI a aussi enregistré des incidents antisémites en provenance de Suisse italienne. Toutefois, seuls quelques événements isolés y seraient signalés.